mercredi 23 juin 2010

Pris à contre-pied

C'est la crise. Dans un marché dominé par le krach des valeurs françaises, les indices boursiers ont perdu la tête, l'Euro n'est plus une valeur de référence, et les cotations suivent un cours erratique, alimentant la spéculation. Les requins du pronostic, les traders du match à 3 points sont de sortie : pour qui sonneront les trompettes de la renommée ?

Valeurs haussières, valeurs baissières

Ceux qui avaient misé sur des tendances lourdes en sont pour leurs frais : la bulle allemande, consécutive à une fructueuse chasse au kangourou, s'est dégonflée sans prévenir, laissant sur le carreau l'intégralité des parieurs. En revanche, le redressement de l'Espagne et du Portugal, ainsi que la confirmation de la solidité des titres brésiliens et argentins profitent à l'ensemble des investisseurs et ne créent pas d'écart au classement. Encore une fois, il fallait avoir du nez pour anticiper les bons coups : ce fut le cas de Peter pour Ghana-Australie, de Victor pour Cameroun-Danemark ou de Jean pour Nigéria-Corée.

Avec la fin des matchs de poule, le concours entre dans une nouvelle phase et ne laisse plus le droit à l'erreur. Les groupes A et B ont rendu leur verdict et dévoilent une partie des huitièmes de finale. Des points sont tout d'abord attribués à ceux qui ont prédit le bon classement des équipes dans le groupe. Dans un groupe B sans trop de surprise, Cooz tire son épingle du jeu et en profite pour consolider sa place de leader, tandis que le groupe A a dérouté la majeure partie des parieurs.

Le bon placement des équipes dans le tableau est ensuite l'occasion de distribuer des bonus. Si le match Argentine-Mexique était attendu, le pittoresque Uruguay-Corée n'a été deviné que par Marc. Voici le nouveau classement (cliquez sur l'image pour l'afficher en grand format) :


Le football, c'est leur dada

Objet de tous les sarcasmes, la performance des bleus, vainqueurs hier d'un ticket retour de Bloemfontein vers Clairfontein, n'a sans doute pas été jugée suivant le bon critère. Peu auront compris qu'il s'agissait en fait d'une performance au sens artistique, un happening surréaliste visant à repousser les conventions d'une coupe du monde cadenassée par la FIFA. Des indices auraient dû nous mettre sur la voie, pourtant. "On nage tous dans le même bateau", déclarait sans rire Patrice Evra au début de la préparation. "J'ai la tête bien dans mes baskets", aurait ajouté Ribéry. Fermez les yeux, mélangez tout ça avec les images qui ont tourné en boucle ce week-end, et vous obtenez quelque chose comme un banc de poissons bleus faisant des longueurs dans la piscine du Titanic, houspillés par un maître nageur marchant sur la tête, une Nike sur chaque oreille. Les images volées de leur dernier entraînement ne laissent aucun doute sur leurs intentions artistiques :


(merci à Ben pour cette pépite en forme de madeleine)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire